Séjour de l'ABD en Bourgogne du lundi 19 au vendredi 23 mai 2025
Pour son séjour annuel de 2025,
à la fois culturel et touristique,
l'ABD a opté pour la Bourgogne,
région riche en vignobles prestigieux,
en châteaux et en églises romanes !
Quel beau patrimoine !
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Le lundi 19 mai, notre première étape
nous conduit à Cluny, ville qui fut au Moyen Âge
l'un des hauts lieux de la chrétienté en Europe.
De ce riche et long passé historique,
il reste nombre de monuments qui placent cette ville
au centre du réseau européen des sites clunisiens.
Première visite : le musée d'Art et d'Archéologie
installé dans le palais "Jean de Bourbon".
Dans la salle d'entrée du musée,
nous découvrons une maquette de l'Abbaye de Cluny.
Une cheminée monumentale
représente l'époque du gothique flamboyant.
Elément important de ce musée :
la bibliothèque de l'Abbaye
Un sarcophage découvert par hasard
dans un champ des environs.
Sculptures et fresques de l'époque médiévale de Cluny
En sortant du musée,
nous admirons un petit jardin botanique
Nous allons ensuite visiter l'une des tours d'enceinte
de l'ancienne Abbaye, successivement appelée tour des fèves
puis tour des fromages,
en fonction de ses usages au cours des siècles.
L'intérêt de cette tour réside dans le panorama
qui s'offre à la vue après avoir monté 121 marches...
Pour accéder au niveau supérieur
qui domine la ville et le site de l'Abbaye
nous empruntons un escalier très raide.
Après un pique-nique rapide, nous avons rendez-vous
pour une visite guidée des vestiges de l'abbaye,
dont l'église était la plus grande de la chrétienté médiévale
et un fleuron de l'art roman;
Hélas, il n'en reste aujourd'hui que 8%.
L'école des Arts et Métiers de Cluny
a été construite en 1901 à côté de ce qui reste
de l'ancienne église abbatiale.
Elle forme des ingénieurs de haut niveau.
Le grenier de l'abbaye
permettait de stocker les réserves alimentaires.
L'ancien cloître fait partie de l'école des Arts et Métiers.
Après ces visites fort intéressantes,
nous allons reprendre la route pour rejoindre
le village de La Roche-Vineuse où nous logerons
au "Gîte de La Roche Bleue".
Le sympathique propriétaire nous accueille
et nous fait visiter les lieux,
d'abord les extérieurs puis nos appartements.
Après l'apéro, nous passons à table ...
et nous dégustons le dîner préparé par notre hôte !
Mardi 20 : pour ce 2ème jour nous avons un programme bien chargé,
le matin avec le Musée de la Vigne et du Vin
et l'après-midi avec la visite du château de Berzé-le-Chatel.
Ce musée de la vigne et du vin
est installé sur le domaine viticole de La Greffière
Ce musée est le fruit de la passion des propriétaires du domaine
pour la vie à la campagne au début du XXème siècle.
On découvre là plus de 2000 outils des métiers manuels d'autrefois,
du menuisier au forgeron,
sans oublier bien sûr le vigneron et le tonnelier.
Les cépages locaux sont rappelés :
l'Aligoté et le Chardonnay pour les vins blancs du mâconnais,
le Gamay et le Pinot Noir pour les rouges.
Nous allons ensuite dans une parcelle de vignes
où les divers travaux saisonniers du vigneron nous sont expliqués.
En ce moment c'est le relevage des sarments
pour les faire passer entre 2 rangs de fils de fer
afin d'éviter que des projections de terre
atteignent les feuilles et les grappes de raisins
et favorisent le développement des maladies.
Depuis ce versant du domaine de La Greffière
nous voyons la multitude des parcelles des alentours.
Nous allons visiter ensuite le chais,
lieu de vinification, de stockage du vin en cuves inox ou en fûts,
d'embouteillage, de dégustations et de vente directe.
Après cette visite guidée et commentée,
nous allons déguster plusieurs vins
de différentes années
et des divers cépages de la Bourgogne du Sud.
Après le repas au gite,
nous repartons pour la visite du Château de Berzé-le-Châtel.
Propriété familiale, construit entre le XIème et le XVème siècle
par les aïeux des propriétaire actuels
pour protéger l'Abbaye de Cluny,
ce château domine un superbe panorama
sur les vignobles de la vallée de Solutré
et sur le val lamartinien.
Il conserve tout son système défensif
dont 2 donjons, 13 tours, un impressionnant châtelet d'entrée
ainsi que de superbes salles médiévales.
C'est ainsi la plus importante et la mieux conservée
des forteresses de Bourgogne.
Le châtelet d'entrée de la forteresse
Nous commençons notre visite guidée
par le fournil et son four
puis la taverne...
Ensuite nous allons aux écuries
qui ont servi lors du tournage du film "The Last Duel" sorti en 2021.
Du fait de la Covid, les décors sont restés en place,
ce qui donne l'impression que le lieu est en activité.
Après cela, notre guide nous dirige vers la salle d'armes
et nous commente l'utilisation des armes et armures...
En sortant de cette salle
nous voyons un puits dont la profondeur est de 40 mètres.
Le château, comme il se doit,
possède une chapelle.
Le château comporte 3 enceintes,
chacune d'elle abrite des jardins divers, vergers, potagers,
jardins à la française avec ses buis, ses statues
et ses grands ifs taillés en pions d'échec.
Une déception : Madame la Comtesse de Thy de Milly,
seule habitante à demeure du château,
ne nous ayant pas conviés à prendre le thé,
nous nous contentons de faire une photo de notre groupe,
devant le châtelet, avant de regagner notre modeste gîte.
Mercredi 21 : 3ème jour consacré à la visite le matin
du Lycée agricole et viticole de Davayé,
et l'après-midi à l'ascension de la Roche de Solutré.
Pour les besoins du lycée,
le domaine de Poncétys exploite 17 ha de vigne,
répartis sur 3 appellations
Mâcon-Davayé, Pouilly-Fuissé et Saint Véran.
En outre une chèvrerie, avec un cheptel de 180 chèvres,
60 chevrettes et 12 boucs,
produit 135000 l de lait et environ 230000 fromages par an.
L'herbe fraîche est distribuée dans les mangeoires
par un engin spécial.
La salle de traite pour 2 x 8 chèvres
qui se succèdent toutes les 5 mn...
Un laboratoire est dédié à la fabrication des fromages;
nous en ferons une dégustation avant de faire nos achats.
Nous restons dans les dégustations
mais cette fois c'est des vins du domaine qu'il s'agit !
Après cette intéressante visite, nous n'allons pas très loin,
au pied de La roche de Solutré pour un petit pic-nic
avant de faire la petite rando qui nous conduira à son sommet.
La voilà cette fameuse roche emblématique de la région mâconnaise.
Le circuit est assez facile pour des randonneurs aguerris ...
Après avoir vu la face de la Roche, nous voyons son flanc.
Notre sentier nous fait découvrir le village de Solutré
et ses vignobles.
La roche de Solutré a une petite sœur,
la roche de Vergisson
qui surplombe le village du même nom.
Chevaux de race Konik Polski
Anny n'a pas le vertige !
Jeudi 22 : pour le 4ème jour nous avons encore un programme chargé, avec le matin la visite du château de Cormatin et l'après-midi la visite de Brancion, son château et ses 2 églises romanes.
Ce château du début du XVIIème siècle
a été construit pour impressionner
en témoignant de la puissance et du prestige de ses occupants
avec de larges douves, des tourelles et un pont-levis.
Aujourd'hui, ce château impressionne encore !
Longtemps laissé à l'abandon,
il a été restauré à partir de 1980
dans un total respect de son authenticité.
Les jardins ont été recréés sur 11 ha :
parterres fleuris, labyrinthe de buis, bosquets, potager...
Ce jardin est aujourd'hui cité parmi les plus beaux de France.
Quand la cloche sonne, il faut rejoindre le point de rassemblement
où les guides attendent les visiteurs pour les conduire
à l'intérieur du château.
Le vaste escalier d'Honneur, au centre de l'aile nord,
est le plus vaste que l'on ait conservé
du modèle à vide central sur plan carré.
La cuisine et ses multiples accessoires
sont restés en fonction jusqu'au milieu du XXème siècle.
Nous passons ensuite dans les appartements
de la marquise d'Huxelles.
En premier lieu, nous traversons un salon-bibliothèque.
La chambre de Mme la marquise
L'antichambre
Depuis cet étage, nous avons une vue plongeante sur les jardins.
Le cabinet de toilettes.
Nous arrivons ensuite dans les appartements du marquis,
et commençons par le cabinet Ste Cécile qui est "la gloire de Cormatin", pièce la plus luxueuse et la mieux conservée
de la France du début du XVIIème siècle.
La chambre du marquis
Le cabinet des curiosités
Avant de sortir du château,
nous faisons un détour par ... la cave !
Nous avions prévu de pique-niquer dans le parc du château,
mais la pluie nous en a chassés.
Nous sommes donc partis en direction de Brancion
en espérant trouver un petit restaurant sur le trajet,
et c'est ainsi que nous avons fait une halte
pour le déjeuner à Chapaize.
En plus d'un petit restaurant accueillant ,
ce village médiéval abrite l'une des principales
églises romanes du Tournugeois, l'église St Martin.
Ensuite, bien restaurés, nous gagnons Brancion
et son château fort du XIIème siècle.
Ce château de Brancion est classé
en tant que "monument historique" depuis 1977.
Du haut d'une tour du château,
nous avons une vue sur le village
et en particulier sur l'église romane,
église Notre Dame que nous visiterons un peu plus tard.
L'église Notre Dame, de style roman.
Ensuite nous allons à Martailly-les-Brancion
afin de visiter une autre église romane,
l'église Saint Pierre de Brancion
datant du XIIème siècle et classée
au titre des monuments historiques
depuis la liste de monuments historiques protégés en 1862.
Vendredi 23 : pour le dernier jour de notre escapade bourguignonne,
nous allons à Beaune.
Notre première visite est à la moutarderie Fallot
qui perpétue un savoir-faire artisanal depuis 1840.
Les générations qui se sont succédées ont modernisé l'entreprise
tout en préservant l'essentiel :
l'écrasement des graines de moutarde à la meule de pierre.
Ces entreprises ont dynamisé les produits par des recettes innovantes,
enracinées dans le terroir bourguignon et adaptées au goût du jour.
Nous avons essayé le broyage de graines de moutarde
chacun avec un mortier et un pilon, à l'ancienne !
Mais c'est moins efficace que la meule de pierre.
Avec de l'huile de coude, le résultat n'est pas mal !
Mais on comprend ainsi la nécessité de mécaniser
et d'optimiser le procédé avec la meule de pierre.
Nous faisons ensuite une petite dégustation
de plusieurs recettes de moutarde
associées à divers fruits ou légumes : excellent !
Certaines associations sont étonnantes,
comme la moutarde avec des tranches de banane !!!
Cette dégustation nous a mis en appétit, et nous suivons les recommandations avisées de nos amis Javaux :
nous allons pique-niquer au parc de la Bouzaize.
Michel Javaux a été durant de nombreuses années
directeur du lycée viticole de Beaune,
et son épouse Michèle y enseignait la biologie.
Cet endroit est d'un calme reposant,
particulièrement bien aménagé en périphérie de la ville.
Nous n'y sommes pas seuls !
Bien restaurés,
nous nous dirigeons ensuite vers l'Hôtel-Dieu
des Hospices de Beaune,
institution fondée en 1443 par Nicolas Rolin,
chancelier du duc de Bourgogne,
pour venir en aide aux pauvres
et surtout aux malades sans ressources.
Ces Hospices sont restées en activité
jusqu'au début des années 1970
donc pendant plus de 5 siècles.
Pour financer cette œuvre charitable,
l'institution gérée par les "Sœurs Hospitalières"
possède un domaine viticole
dont les grands crus ont une réputation planétaire.
Chaque année en novembre a lieu
la vente aux enchères publiques
des vins des Hospices de Beaune.
Les grands négociants sont là
et les prix atteignent des sommets.
La cour d'Honneur
Nous entrons dans la salle des Pôvres
qui disposait d'une trentaine de lits
disposés sur 2 rangées latérales.
Cette salle mesure 50m de long
sur 14m de large et 16m de hauteur.
La salle Saint Hugues est destinée à des gens plus aisés,
plus intimiste avec seulement quelques lits
toujours sur 2 rangées de part et d'autre de l'autel
afin que chacun puisse participer à l'office.
Cette salle est richement décorée.
Nous passons ensuite dans la cuisine
dont tous les accessoires sont encore là.
Ici, c'est d'une autre cuisine qu'il s'agit,
nous sommes dans l'apothicairerie.
On y confectionnait les remèdes de l'époque
grâce à des recettes ancestrales.
L'Hotel-Dieu des Hospices de Beaune
possède des œuvres d'art remarquables.
La tapisserie des milles fleurs, dite de Saint Eloi.
Le Polyptyque du Jugement dernier est un retable
peint par le flamand Rogier van der Weyden
au milieu du XVème siècle pour l'Hôtel-Dieu de Beaune
sur commande de son fondateur le chancelier Nicolas Rolin.
Ce retable est composé de 15 panneaux en bois de chêne;
A l'origine, il était exposé au dessus de l'autel
de la chapelle de la salle des Pôvres
pour que les malades puissent le voir de leur lit
pendant les offices.
Fermé les jours de semaine, il était ouvert les dimanches
et les jours de fêtes solennelles.
L'œuvre est classée aux monuments historiques depuis 1891.
Après toutes ces merveilles bourguignonnes,
il nous faut rentrer sur Lyon avec plein de souvenirs
de cette belle et riche région.
Les photos ci-dessus sont de
Sylvie Fougère, Martine Terryn,
Michel Javaux et Jean-Claude Moreau
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